C’est un étonnant voyage que propose Mouving.

Trois personnages insolites, visiblement errants ou du moins en mouvement, attendent un autobus… qui n’en finit plus de ne pas arriver. Ils s’embarquent alors peu à peu dans un voyage mené par une imagination sans limites où le décor se transforme à la vitesse de leur folie. Liés par un triangle amoureux drôlement improbable, ces êtres de paradoxes aux corps maladroits mais étonnamment agiles se découvrent, s’énervent, s’aiment et s’étranglent dans un véritable tourbillon de l’imaginaire.

Entre théâtre physique, clown et théâtre d’objets, cette création explore les thèmes de l’errance et du voyage, dans un univers où l’imagination et le réel se fondent progressivement. Ce périple, par la simplicité de son exécution et par la complexité de ses voyageurs, permet l’émergence d’une humanité à la fois cinglante et touchante, cruelle et poétique, empreinte d’une savoureuse folie.

L’absence presque totale de texte rend cette pièce accessible à un large public, peu importe la langue ou l’âge.

« « Mouving est difficile à définir : ce n’est pas du clown, ce n’est pas une version contemporaine de la Commedia dell’Arte, mais des sortes d’enfant qu’auraient eu ces deux genres : des cousins aphones de Sol et Gobelet, des héritiers réels mais non homologués de Buster Keaton… Chose certaine, c’est du théâtre d’une grande sophistication. […] Ce qui me touche, je crois, c’est qu’on a ici affaire à cette chose si belle qu’est le théâtre pur – des comédiens, une partition, un pacte secret avec le public – qui fait que Mouving ne peut exister qu’en théâtre. » »
— Paul Lefèbvre, Conseiller à la dramaturgie, CEAD