Arrivant d'une autre époque, des personnages apparaissent de partout. Ils trimballent attaché sur leurs dos tout le nécessaire -- meubles, vaisselle et Petite Vieille compris -- pour faire apparaître un petit salon de thé victorien. S'en suit toute une chorégraphie du quotidien pour assembler la table, placer les chaises, la vaisselle, la nappe. Les assiettes et les tasses volent dans les airs, on jongle, on tourbillonne, toujours très propres et bien tenus. Et hop, tout est prêt, il est temps de boire le thé !
Suspension. Tout s’envole.
L'espace devient alors flottant, nostalgique, poétique... le temps s'étire. La Petite vieille se transforme en jeune femme, la rose desséchée reprend vie. Les objets manipulés par les autres donnent l'impression que quelqu'un est là avec elle, peut-être son premier amour. Quand, au bout du souvenir, l'inévitable se reproduit -- zoup! -- tout se défait. Retour à la case départ. Tout est fini.
En quelques secondes, ils remballent le tout et s’évaporent.